Les laveurs d’air représentent dans le cas de la biofiltration une première étape de pré-nettoyage de l’air avant son alimentation dans le biofiltre. L’air y est débarrassé des impuretés, humidifié jusqu’à saturation et refroidi. D’autre part, une grande partie des polluants de l’air y sont déjà éliminés de façon non négligeable. Le laveur sert également de tampon pouvant compenser de façon efficace les variations de charges et assure une marge de sécurité en cas de pointe d’odeurs.

Bill Biofiltre SA installe surtout des laveurs à garnissage de colonne. Les corps de garnissage augmentent de façon considérable la surface de contact et ainsi le rendement. Nous considérons, au contraire, les humidificateurs à aspersion sans corps de garnissage comme peu efficaces et pouvant facilement se boucher. Les corps de garnissage servent principalement à diviser les gouttelettes d’eau pour y absorber les polluants. De par le renouvellement constant de la surface des gouttes d’eau, le rendement d’élimination de ces laveurs est largement augmenté.

Le type de laveur, laveur à courant croisé ou laveur à contre-courant, est choisi en fonction de la place disponible et du type de pollution de l’air.

Dans les laveurs d’air horizontaux, l’air à traiter traverse horizontalement le garnissage de colonne et entre en contact en courant croisé avec le liquide de lavage ruisselant de haut en bas. Les polluants de l’air restent sur la surface des gouttelettes de l’eau de lavage.

Grâce à sa construction horizontale, plusieurs agents chimiques peuvent être utilisés dans les laveurs à courant croisé, permettant d’augmenter le rendement d’élimination des divers polluants. Pour des polluants tenaces, des stations de dosage d’acide sulfurique, de soude caustique ou de peroxyde d’oxygène peuvent être installées. Selon les cas de figure, il est également possible de faire un lavage chimique-oxydant ou biologique.

Les laveurs à contre-courant sont appropriés dans les cas où seule une catégorie de polluants est dominante. Dans les laveurs à contre-courant, l’air est alimenté de bas en haut dans le sens contraire de l’eau de lavage ruisselant de en haut en bas. Le contact intense air/eau permet d’obtenir les plus hauts rendements d’efficacité.

Des corps de garnissage efficaces sont également utilisés pour augmenter le rendement du laveur. En fonction de la composition de l'air, on peut ajouter à l'eau de lavage grâce à une station de dosage optionnelle des agents acides, basiques ou oxydants. Ainsi le rendement d'élimination (par exemple de l'ammoniaque) est considérablement augmenté. De par sa configuration verticale, le laveur à contre-courant est toutefois limité à un étage de lavage.

Nous fabriquons nos laveurs à contre-courant surtout en PE-HD.

L’humidification de l’air en amont d’un biofiltre se fait généralement dans un laveur d’air, toutefois celle-ci peut également être réalisée dans certains cas par un système d’humidification direct.

Dans ce cas, une seule buse installée dans une conduite est capable d’humidifier un débit d’air de 100 à 30’000 m3/h de telle sorte qu’une humidité optimale peut être atteinte pour les microorganismes du biofiltre. Un degré d’atomisation variable peut être obtenu grâce à de l’air comprimé et permet une fonction très fiable. Ceci permet d’obtenir un haut rendement d’abattement d’odeur dans le biofiltre, ceci même pour des charges surfaciques (m³ d’air par m² de surface filtrante) moyennes. L’utilisation d’une deuxième buse permet d’adapter le besoin en eau pour un ventilateur à plusieurs étapes (adaption aux débits variables).

Les avantages de l’humification directe:

• Coût d’investissement faible
• Faible entretien, puisque la maintenance d’un laveur n’est pas nécessaire
• Fiabilité et bon fonctionnement du système

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